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L'Opéra de Paris peut remercier Madame Patrizia CIOFI.
Sur le conseil d'amis qui m'y avaient précédé de quelques jours, j'étais ce vendredi 13 à l'opéra Bastille pour une représentation de Lucia di Lammermoor, opéra de Gaétano Donizetti tiré d'une oeuvre de Walter Scott.
Il ne m'arrive pas souvent d'émettre, publiquement, un avis vu que je ne fais autorité en la matière que vis à vis de moi-même,
mais lorsque la mise en scène et le décor touchent à un tel grotesque, il faut le talent d'artistes lyriques au sommet de leur art pour faire un miracle.
Passent encore les échafaudages qui tiennent souvent lieu de décor, échafaudages dont on peut se demander s'ils ne seraient pas plus utiles à l'extérieur de l'édifice pour en stabiliser les pierres ! Que penser de lavabos collectifs sortis tout droit de lavatories et sensés représenter la source décrite dans le livret ou des bancs souvent placés en balançoires comme les utiliseraient des gamins, ou bien des cordes figurant les profondeurs d'une forêt non dénuée de semences transgéniques, ou encore du portrait de la mère du personnage principal que l'on fait trimbaler pendant plus d'un quart d'heure comme l'on porterait un parpaing !
Sans vouloir faire offense à Monsieur William DUDLEY, auteur des décors, nous sommes un certain nombre à penser que son oeuvre n'est pas une réussite tant s'en faut.
Mais Madame Patrizia CIOFI, grâce à sa voix et à sa spontanéité la sauve du désastre pour en faire un triomphe salué par de très longs applaudissements auxquels elle répond avec une gentillesse et quelques larmes d'un bonheur certain.
Merci Madame, grâce à vous, j'ai gagné ce vendredi 13 un merveilleux moment musical.