La maladie d'Alzheimer bouleverse les malades et leur entourage, mais elle n'empêche pas la drôlerie comme en témoigne un livre* publié à l'occasion de la journée mondiale.
Au milieu des difficultés quotidiennes et des incohérences surgit, parfois, "une étincelle reflétant la vivacité d'une intelligence, certes, réduite, mais pas éteinte" : "Alors que la vie se rétrécit, ces patients ont souvent un jugement intact, voire de l'humour, même si Alzheimer et humour semblent deux mots indécents à accoler, sonnant comme un surprenant oxymore. Et pourtant..."
"Je suis une femme heureuse, plus ça empire, moins je m'en rends compte", a par exemple déclaré Manon au Dr Croisile. Giovanna, ancienne anesthésiste, lui a dit : "Pour une anesthésiste, c'est un comble, j'ai des insomnies !" Une autre femme lui a déclaré, non sans tristesse : "J'ai été gâtée par mon mari et maintenant je suis devenue gâteuse." Quand ils parlent des séjours en institution, cela peut donner : "Je ne me suis pas intégré à la résidence, je me suis désintégré."
*Editions Odile Jacob,