La France doit faire des choix dès maintenant sur sa politique énergétique et l'avenir de son parc nucléaire, a prévenu mardi la Cour des comptes, soulignant que dans tous les cas, il faudrait de lourds investissements pour maintenir la production d'électricité.
"D'ici la fin de l'année 2022, 22 réacteurs sur 58 atteindront leur 40e année de fonctionnement", et à moins de prolonger leur durée de vie, "il faudrait un effort très considérable d'investissement permettant de construire 11 EPR d'ici 2022", a déclaré Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes. Selon lui, un tel effort "paraît très peu probable, voire impossible, notamment pour des considérations industrielles", et faute d'avoir pris des décisions "explicites" en ce sens, la France devra faire durer les centrales existantes au-delà de 40 ans, à moins d'investir massivement dans les énergies renouvelables, ou de réduire la consommation d'électricité.
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a estimé mardi que l'annonce de la vente de 126 avions de chasse Rafale à l'Inde était "une bonne nouvelle pour toute la France, et donc pour son président". "C'est un engagement pour 30 à 40 ans de la part des Indiens. C'est un partenariat ancien qui est confirmé, une grande fierté pour l'industrie française", a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée nationale. "Lorsqu'elle sera confirmée", la commande s'étalera, selon Gérard Longuet, "sur plus d'une dizaine d'années vraisemblablement". "Il y a naturellement un partenariat et un transfert de technologie. Le groupe a des partenaires industriels indiens", a-t-il poursuivi. "Les bonnes nouvelles sont comme les ennuis, elles volent en escadrille. Là, c'est le début d'une escadrille de bonnes nouvelles", a conclu le ministre.
Le Rafale, qui équipe depuis 1998 les armées françaises, n'avait jamais été vendu auparavant à l'étranger.