Ce 15 juillet, l'éleveur du Martinet, dans la vallée de l'Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence), est serein : le temps est clair, la clôture de protection électrifiée est installée et la chienne de garde veille au grain.
Mais le lendemain, au petit matin, le quotidien vire au cauchemar : 69 bêtes, dépecées, gisent au sol, non loin de la chienne, blessée et traumatisée. "Un massacre, dit, la gorge serrée, l'éleveur de 54 ans.
La semaine suivante, c'est dans le village voisin d'Enchastrayes qu'une seconde attaque de loup fait 104 victimes, dans un groupement pastoral regroupant six éleveurs. La technique est toujours la même : le prédateur, intelligent et opportuniste, tourne longtemps autour des bêtes. Il excite le chien qui dort dans l'enclos et effraye les brebis jusqu'à ce que, terrorisées, elles finissent par défoncer elles-mêmes les filets électriques et s'offrir en pâture.
Faut-il abattre les loups. On en dénombre environ 190 en France mais leur population s'accroît !
En l'espace de trois semaines, une quarantaine de sangliers – en majorité des marcassins et des laies – ont été retrouvés morts dans l'estuaire du Gouessant et sur un kilomètre en amont dans la baie de Saint-Brieuc. !
Que leur est-il arrivé? Plusieurs hypothèses couraient mardi soir, certaines plus crédibles que d'autres.
La plus improbable, qui relève plus du domaine de la blague (mais qui a son petit succès), consiste à se demander si cela ne serait pas l'une des conséquences du passage de la météorite qui a secoué la Bretagne la semaine dernière.
Une autre évoque les algues vertes voire même d'autres algues.
En attendant, reste cette question subsidiaire mais qui intrigue: pourquoi les marcassins sont-ils touchés en particulier? Et surtout, que sont-ils venus faire sur la plage ?